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Les événements qui se sont produits au cours de l’hiver 2011 ont surpris et déstabilisé les intellectuels arabes qui, dans leur large majorité, n’ont pas vu venir les changements et ont même théorisé le non changement, convaincus que les régimes en place étaient voués à perdurer.
Pour comprendre et analyser cette attitude décalée, il importe de s’interroger sur le rôle et le statut des intellectuels dans les régimes autoritaires, ainsi que sur les rapports complexes entre l’intelligentsia et le pouvoir ; un rapport politique qui s’est constitué en lien avec les sociétés et les cultures arabes contemporaines (XIXème-XXème siècles), influencées par le réformisme et tiraillées entre les imaginaires politiques de l’ « Orient » et de «l’Occident ».
Cette rencontre qui a eu lieu les 17 et 18 mai 2014 à l’Hôtel Mövenpick Gammarth, n’a pas pour objet de dresser un état des lieux de type académique. Il s’agit plutôt de repenser l’itinéraire des intellectuels arabes dans une perspective historique pour saisir leurs discours et leurs positions dans un espace intellectuel et politique en pleine transformation. L’interrogation porte donc sur l’imbrication des deux sphères, intellectuelle et politique dans la mesure où les intellectuels sont à la fois producteurs de sens et aspirent également à jouer un rôle politique de manière à changer la société et la culture.
La réflexion a porté essentiellement sur le rapport des intellectuels arabes au politique, et s’est articulée autour de quatre axes ou panels : · Les intellectuels arabes dans l’histoire· Les intellectuels arabes, l’islam et l’altérité · Les intellectuels, les nouveaux médias et les réseaux sociaux · Enfin, une table ronde finale sur les intellectuels arabes et le pouvoir politique.
La Conférence organisée par la Fondation Moulay Hicham bénéficie de la coordination scientifique de Khadija Mohsen-Finan et Mohamed Kerrou.